Le Problème :

Comment définissons nous la surdité ?

La position de l’ASC-CAD :

La surdité est médicalement définie par l’ampleur de la perte d’audition fonctionnelle et par la dépendance sur la communication visuelle.

L’Association des Sourds du Canada – Canadian Association of the Deaf identifie une personne comme médicalement/audiologiquement sourde lorsque cette personne a peu ou pas d’audition fonctionnelle et dépend d’une communication visuelle plutôt qu’auditive. Les « moyens visuels de communication » comprennent la langue des signes, la lecture labiale, la lecture phonomimique, de même que la lecture et l’écriture. Les « moyens auditifs de communication » incluent la voix, l’audition et les prothèses et dispositifs auditifs.

L’ASC-CAD accepte également la définition développée par l’université Gallaudet pour le recensement aux États Unis : « Quiconque ne peut comprendre la parole (avec ou sans prothèses auditives ou d’autres dispositifs) avec uniquement les sons (c’est-à dire sans indice visuel tel que la lecture labiale) est sourd. »

Nous soulignons que toutes les définitions précédentes sont strictement médicales et audiologiques. Les définitions sociologiques et culturelles sont expliquées dans les énoncés de position de l’ASC-CAD portant sur la terminologie et sur la culture Sourde versus la médicalisation.

Une définition fréquemment utilisée de la surdité est l’incapacité « de pleinement acquérir les habiletés linguistiques orales par le canal auditif, avec ou sans aide » (J. Woodward, « Implications for socio linguistics research among the Deaf », Sign Language Studies, 1972). L’ASC-CAD rejette cette définition, car elle exclut toutes les personnes devenues sourdes post-linguales.

De même, nous rejetons la définition, autrefois couramment utilisée dans les programmes gouvernementaux, qu’une personne est sourde ou malentendante selon sa capacité d’entendre une autre personne qui lui est familière, dans un environnement paisible. Nous ne vivons pas nos vies dans des environnements paisibles, et les personnes qui nous sont déjà familières ne sont pas les seules avec lesquelles nous devons composer dans notre vie quotidienne. Il n’y a aucune légitimité dans une définition qui mesure notre surdité par notre capacité d’entendre notre mère parler doucement dans la cuisine familiale !

Toute définition réaliste de la surdité doit tenir compte des bruits de l’environnement. Dans un environnement paisible, en présence d’une ou deux personnes, beaucoup de personnes malentendantes peuvent fonctionner assez bien avec une aide auditive. En présence d’un autre bruit, tel que la circulation, la climatisation ou l’entrée de plusieurs personnes, la personne malentendante ne parlant pas la langue des signes peut devenir sourde de fait. Cet exemple illustre que la perte de l’audition ne peut en soi servir de facteur unique ou « isolé » pour définir la surdité.

APPROUVÉ : 3 JUILLET 2015

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