Le Problème :

Les droits de la personne des personnes Sourdes sont encore fréquemment violés dans pratiquement tous les pays, y compris le Canada.

Notre position :

Les personnes Sourdes ont les mêmes droits que les personnes entendantes ; les violations de ces droits ne peuvent pas être tolérées.

L’histoire des Sourds est une histoire d’abus des droits de la personne. Même avant la période de la Grèce antique, les personnes Sourdes étaient considérées comme des bêtes incapables de raison et qui ne méritaient pas des droits ou le respect. Ce ne fut pas avant le 13e siècle que les personnes sourdes eurent le droit de se marier dans le monde occidental. Aujourd’hui, la plupart des pays émergents interdissent toujours aux personnes Sourdes de s’instruire, de posséder ou d’hériter des propriétés, de voter ou de se marier. La langue des signes des Sourds demeure encore interdite dans les écoles de plusieurs pays, y compris des pays occidentaux

Toutes les études portant sur les personnes Sourdes effectuées vers la fin du vingtième siècle – linguistiques, en santé mentale, psychologiques, physiologiques et ainsi de suite – ont montré que les personnes Sourdes sont « normales » en tous points, sauf qu’elles ne peuvent pas entendre. L’incapacité d’entendre ne justifie pas les violations des droits de la personne de base.

N’importe quel droit de la personne qui s’applique à la population en général doit également s’appliquer aux personnes Sourdes. Comme expliqué dans la Convention des nations unies relative aux droits des personnes handicapées, cela comprend :

  • le droit à la nourriture, aux vêtements et à l’abri ;
  • le droit à la dignité et au respect ;
  • le droit à une éducation de qualité au niveau le plus élevé désiré ;
  • le droit à la communication et à l’information ;
  • le droite à la langue de leur choix, y compris le langage des Sourds ;
  • le droit à la liberté et à la justice ; et
  • le droit à l’égalité et à l’accès.

La société s’est développée d’une manière qui dresse des obstacles contre la pleine participation et l’égalité des personnes Sourdes sur la base de leur mode de communication différent. Il incombe alors à la société d’enlever ces obstacles. Elles incluent, mais ne se limitent pas à : le sous-titrage et/ou à l’interprétation de l’information et du divertissement ; l’assistance technique et humaine afin d’accéder à des services et à des systèmes de télécommunication ; une éducation dispensée dans l’environnement le plus adapté et dans la langue la plus adaptée aux besoins, aux qualifications et aux préférences des personnes Sourdes ; la fourniture des dispositifs requis pour la sécurité et le confort des personnes Sourdes (incluant les dispositifs de signalisation visuelle) ; la reconnaissance, le respect, et la compréhension des besoins, langues, comportements et valeurs différentes des personnes Sourdes ; et l’égalité des chances pour l’emploi.

Ces droits et des droits semblables sont protégés au Canada par la Charte canadienne des droits et libertés et par la législation fédérale et provinciale portant sur les droits de la personne.

L’Association des Sourds du Canada – Canadian Association of the Deaf est consciente qu’au Canada, la plupart des violations des droits de la personne des personnes Sourdes ne sont pas délibérées et intentionnelles, mais résultent d’une discrimination systématique, de priorités inappropriées et d’une simple ignorance. Leurs conséquences, cependant, sont les mêmes : une discrimination contre les personnes Sourdes sur la base de leur surdité. La nature « involontaire » de l’acte discriminatoire ne le justifie pas.

Les personnes Sourdes sont des êtres humains et ont le même « droit aux droits » que n’importe qui d’autre.

APPROUVÉ : 3 JUILLET 2015

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